Les banques centrales européennes rapatrient l’or national.

Les banques centrales européennes rapatrient l’or national.  De quoi ont-elles peur?

A cette époque de guerre commerciale et de « nouvelle Guerre Froide », engendrée par les

sanctions et le Russiagate, il n’est pas surprenant de voir la Chine et la Russie prendre des

mesures de dédollarisation de leur économie. Ainsi, par exemple, la Chine en inaugurant la

« Nouvelle route de la soie » a prévu des contrats en yuans et monnaies locales dans le but

d’escamoter le dollar.

Ces choix géopolitiques et économiques ont créé par conséquent une dynamique de

diversification dont le principal acteur a été l’or, avant même que les perspectives d’une

récession le transforment à nouveau en une valeur refuge par excellence au niveau mondial.


Si la Russie et la Chine ont pensé à injecter de l’or dans leurs réserves nationales, la De

Nederlandsche Bank, la banque centrale de la Haye, de son côté, a communiqué le 7 octobre

dernier que la plupart des barres et lingots conservés à Amsterdam seront transférés dans le

nouveau cash center de la DNB à l’intérieur du centre militaire de Zeist.


Pour quelle raison ? Et pourquoi maintenant ? Juste après que la Banque centrale

allemande et celle de l’Autriche ont accéléré leurs opérations de rapatriement des leurs

réserves d’or gardées dans les caveaux à l’étranger, à la Fed de New York comme à la

Bank of England ou à la Banque de France, de façon drastique et presque urgente.


Ces signaux peu rassurants d’une éventuelle crise financière du benchmark américain,

ont peut-être aussi un lien avec le fait que le 26 juillet dernier, sans aucune raison

apparemment, les banques centrales européennes ont annulé le Central Bank Gold

Agreement de 1999, un accord né dans le but de coordonner les ventes d’or dans les

différentes institutions monétaires et de stabiliser le marché de l’or.

Ainsi, dorénavant chaque Pays pourra vendre ou acheter de l’or physique comme

ressource pour ses réserves sans devoir se coordonner. Bref, tous libres, avec la

bénédiction de la BCE.


source : Mauro Bottarelli

businessinsider.com